Nos avis sur "L'horizon d'une nuit" de Camilla Grebe

Biographie de l'auteure ici

Camilla Grebe - L'horizon d'une nuit

https://www.youtube.com/watch?v=eZuEyFjkFWo

La majorité des membres de notre club de lecture a apprécié ce récit et a envie de découvrir d'autres récits de Camilla Grebe.

C'est un livre agréable à lire avec beaucoup de suspense: chaque personnage parle à tour de rôle et dévoile certains aspects du drame. Une intrigue bien ficelée avec des rebondissements inattendus.

Certains ont trouvé l'histoire trop simpliste, avec beaucoup de clichés et des personnages peu convaincants comme l'inspecteur et Maria qui font pâle figure face aux personnalités très fortes que l'on peut retrouver dans des romans comme "S'adapter de Clara Dupont-Monod" et "Glacé de Bernard Minier"

Le garçon, Vincent, est très touchant: c'est notre personnage préféré. Il est sensible, mûr, protecteur avec les membres de sa famille. Il a une lecture très aiguisée  de la personnalité des gens qui l'entourent et de bonnes réflexions "philosophiques" et pragmatiques comme les 3 raisons de mentir, les 3 raisons d'aimer...

Nos avis divergent sur Maria, sa mère, qui est aveuglée par son amour pour ses proches jusqu'à protéger un assassin. Ses rapports avec sa belle-fille sont compliqués et elle reste distante à son égard tout au long du récit. L'auteure détaille bien la psychologie de chaque personne et on peut se sentir plus ou moins en communion avec leurs ressentis, leurs réactions.

Avec ce drame familial, l'auteur traite de nombreux thèmes: la société suédoise, le racisme, les préjugés, la violence conjugale, la famille recomposée, le handicap, la destruction progressive de la famille.

Elle souligne l'importance du bonheur présent: " qu'un évènement, une seconde, peut couper une vie en deux, la mutiler, séparer à jamais le présent du passé. Un jour, une famille tumultueuse mais heureuse, le lendemain une existence dévastée, un champ de ruines comme après un bombardement" et pourtant " le monde continue de tourner... mais eux sont repliés chez eux"

 Jusqu'à la dernière phrase du récit: " Le bonheur est fugace. Il est comme un été suédois. Soudain, il apparaît. Aussitôt il s'en va, sans prévenir."